Quelques extraits
./. Les histoires ./. sont à peine croyables et font ressortir l'incapacité de notre philosophie et de nos théologies à saisir le réel dans sa totalité.
[Preuves de solidarité, de secours et de bienfaisance]
./. En rentrant chez lui, un mineur de Cardiff aperçoit, stupéfait, deux rats qui trottinent lentement côte à côte, un même fétu de paille entre leurs mâchoires. Il assomme l'un des rats avec son bâton et l'autre, au lieu de s'enfuir, reste sur place, désemparé. Le mineur le regarde de plus près et constate que la pauvre bestiole est aveugle.
./. De vieilles corneilles, devenues aveugles et incapables de se nourrir, étaient ravitaillées par leurs compagnes.
./. Des moineaux accourir pour aider une couvée voisine à reconstruire son nid que des chenapans avaient détruit.
./. Un cheval d'armes, hors d'âge, très beau et du plus grand feu, ayant eu les dents usées au point de ne plus pouvoir mâcher le foin et broyer son avoine, fut nourri pendant des mois par les chevaux de droite et de gauche qui mangeaient avec lui. Ces deux chevaux tiraient le foin du râtelier, le mâchaient et le jetaient ensuite devant les vieillards.
[Les animaux, sensibles à la beauté, aux parfums, à la musique et aux couleurs]
./. [Astor, berger allemand] Il se postait, extasié, devant les rosiers en fleur et levait une patte avant pour les caresser. Seules l'intéressaient les roses en pleine terre, Il dédaignait celles qui sont dans les vases, comme s'il avait senti leur mort inéluctable; comme si, malgré leur magnificence, elles irradiaient des vibrations d'agonie.
[Télépathie]
./. Si l'animal devient un ami de l'homme, et si ce dernier lui rend son amour, il s'établit entre eux un contact de vibrations parfaitement accordées, qui peuvent alors donner naissance à des phénomènes incontestables de transmission de pensée. ./.
./. Il est à remarquer que, pour ce faire, la simplicité, voire la pureté du psychisme des animaux facilitent la transmission ./.
./. Parce que chez eux la sensibilité prédomine, nos animaux familiers sont ./. de remarquables médiums. Dans leur cas, l'intellect dissolvant et générateur de doute ne fait pas barrage, les interdits sociaux et religieux ne jouent pas, le mental n'est pas encombré de lectures et de pseudo-souvenirs, ils peuvent donc subir toutes les pulsions venues de l'ailleurs et se trouver entraînés dans les courants psychiques et les influx spirituels.
[Décès]
./. [chatte décédée] Tantôt elle se couche, chaude et ronronnante, sur les genoux de Geneviève Maugis qui sent une masse légère, ce qui confirme le fait que le corps subtil a un certain poids et une consistance certaine.
./. Comme [les bêtes] ne cessent de nous suivre par la pensée, elles sont averties de notre fin prochaine et accourent impatientes de nous accueillir à la frontière des deux mondes.
[Dieu et les hommes]
Jules Renard - "Dieu n'a pas mal réussi la nature, mais il a raté l'homme."
./. L'homme, un échec ? Loin d'être hérétique, l'affirmation se trouve déjà dans la bible : "L'éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur."
[Exploitation et massacre des animaux]
Dr Michael Fox, vétérinaire [à propos de la vivisection] "./. Les animaux souffrent et meurent, non pas pour l'amélioration de la santé humaine, mais pour permettre à quelques actionnaires de réaliser des bénéfices."
Dr Nigro Lico [à propos de la vivisection] "Dans ces pratiques, il n'y a que deux choses qui soient réelles : la souffrance des animaux et l'intérêt de leurs bourreaux... mais quand bien même quelque bienfait en découlerait pour l'humanité, cela ne suffirait pas à compenser le martyre imposé à ces êtres innocents qui, eux aussi, ont droit à la vie et aux biens de la nature."
Le comité Pro Anima précise que [en 1986] 8 millions d'animaux meurent chaque année en France dans les laboratoires pour tester non seulement les cosmétiques, mais aussi les produits d'entretien, les médicaments et les armes. Or il existe des méthodes substitutives comme la culture de cellules et les bio-mathématiques qui n'utilisent pas l'animal.
./. Pour l'homo rapiens [rapiens, participe présent du verbe rapio qui signifie tout à la fois : mettre la main sur, entraîner de force, arracher, ravir, voler, mettre au pillage, faire mourir.], l'animal n'est pas une âme, mais, selon les cas, une machine à oeufs, une machine à fourrure, une machine à lait, une machine à viande; de toute façon, une machine à souffrance. ./. L'homo rapiens, redoutable machine à tuer ./.
./. La douleur de l'animal pousse le même cri que la douleur de l'homme.
./. Parler des animaux, c'est prendre connaissance d'une documentation terrifiante, c'est faire une plongée dans l'horreur et explorer l'abîme des aberrations et des cruautés humaines; cela dans tous les siècles et principalement dans le nôtre. C'est pénétrer dans un univers de cauchemar, c'est assister au massacre des innocents et se promener dans le jardin des supplices.
C'est apprendre par le détail comment on obtient certaines fourrures, comment sont testés certains médicaments, certaines armes sophistiquées. c'est assister à l'effondrement de la plupart des valeurs morales, philosophiques et religieuses sur lesquelles sont fondés notre édifice mental personnel et notre civilisation.
Mais c'est aussi, quand on croit à la vie post mortem et aux relations entre les deux mondes, la certitude que leurs souffrances seront compensées, qu'ils seront délivrés de la douleur, de la peur et de la mort, et que nous les retrouverons tels qu'ils furent : aimants, reconnaissants, sincères, joyeux.
[Philosophie de vie]
./. [Poète Francis Jammes, auteur de "Prière pour aller au paradis avec les ânes"] "il y a dans le regard des bêtes, disait il, une lumière profonde qui m'inspire une telle sympathie que mon âme s'ouvre comme un hospice à toutes les douleurs animales." Francis Jammes est mort en 1938; heureusement pour lui : son âme exploserait à vouloir accueillir aujourd'hui l'immensité de la souffrance animale.
./. [Le Bouddha] prête sa parole aux êtres muets, il plaide leur cause avec éloquence, il parle de la vie que tous peuvent ôter, que nul ne peut créer, de la vie que tous les êtres, même les plus humbles, aiment et veulent à tout prix conserver. Il parle de la compassion qui rend le monde vivable pour les faibles et noble pour les forts.
./. Pour juger une civilisation, une religion, une philosophie, un être humain, il existe une pierre de touche : leur attitude vis-à-vis du monde animal. Avec l'animal, en effet, on est dans le domaine de l'acte gratuit : "Le bien qu'on lui fait n'appelle aucune récompense, le mal qu'on lui inflige reste, dans la plupart des cas, impuni ./."
./. Dis-moi comment tu traites les animaux et je te dirai qui tu es.